Environnement
S'adapter au climat
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La Ville d'Olivet est signataire de la charte Objectif Climat 2030, déployée localement par Loiret Nature Environnement : la gestion et la préservation de la ressource en eau sont des questions centrales parmi les enjeux liés au changement climatique.
Ce programme permet de mener des actions sur :
- la désimperméabilisation des sols et la végétalisation des villes
- la sobriété et les économies d’eau
Des conseils à lire dans le OH!, magazine municipal
Depuis septembre 2023, dans le magazine municipal, vous pouvez lire des conseils et des idées pour adapter nos jardins au changement climatique et préserver la ressource en eau. Retrouvez-les désormais en ligne sur cette page.
Le jardin de demain
Dans un contexte de dérèglement climatique, changer nos modes de jardinage devient essentiel. Heureusement des solutions locales existent ! Les jardins de pluie sont conçus pour gérer l’eau de pluie excédentaire, tandis que les jardins secs sont aménagés pour prospérer dans des conditions de sécheresse en minimisant l’utilisation de l’eau.
Quand le jardin de pluie participe au drainage des sols et permet de stocker l’eau lors des fortes intempéries, le sec, lui, supporte les grosses chaleurs, demande très peu d’eau et est facile à mettre en place. Des aménagements de ce type ont été créés par la ville dans les écoles du Poutyl notamment.
Prévention et vigilance
La ville d’Olivet, par sa situation géographique, est exposée aux inondations, en particulier le quartier du Val situé entre la Loire et le Loiret. Cependant, les crues de ces deux rivières ne sont pas les seules menaces. Des phénomènes comme la remontée de nappe ou le ruissellement peuvent également causer des inondations, y compris dans des zones qui ne sont pas classées comme inondables.
Il est à noter que la Loire, reconnue comme le dernier fleuve sauvage d’Europe, est sous surveillance constante. Pour la ville d’Olivet, le niveau de référence à surveiller est celui du pont George-V à Orléans. Si une menace est détectée, la commune active rapidement son Plan Communal de Sauvegarde (PCS), qui contient toutes les mesures nécessaires pour gérer la crise, de l’information des résidents à l’évacuation et l’hébergement. Les olivetains sont encouragés à se tenir informés en temps réel via le site Vigicrues.
En cas d’alerte, il est essentiel d’écouter attentivement la radio, d’éviter d’encombrer les lignes téléphoniques sauf en cas d’urgence, et surtout, de suivre scrupuleusement les directives données par les autorités compétentes
Infiltrer les eaux pluviales
L’aménagement d’Olivet a entrainé au fil des années une certaine imperméabilisation des sols. Pour limiter son impact, il est préconisé - obligatoire pour les nouvelles constructions - de conserver les eaux pluviales sur les parcelles, avec de nombreux effets positifs : canicules ressenties moins fortement, anticipation et réduction des inondations par ruissellement, protection de la biodiversité, amélioration de la qualité de l’air, etc.
Dans un jardin, il est facile d’infiltrer les eaux pluviales, ou les stocker avant leur utilisation pour l’arrosage par exemple.
Plusieurs techniques existent pour incorporer les eaux pluviales dans les parcelles.
Les toitures végétalisées
Les toitures végétalisées sont des structures installées sur des toits à pente faible. Elles ont la capacité de retenir et de consommer l’eau, parfois sur des surfaces importantes. Ces toitures possèdent de nombreux avantages : isolation des bâtiments, accueil de la biodiversité, production de nourriture...
Les jardins de pluie
Cela consiste à créer un bassin végétalisé avec des plantes hygrophiles, qui préfèrent les milieux humides ou aquatiques, afin de capter l’eau de pluie qui s’écoule du toit d’une maison, d’une allée, d’un patio et autres surfaces imperméables. Ce jardin participe au drainage du terrain et limite l’utilisation d’eau potable pour son arrosage. Cet aménagement peut très facilement être installé dans un jardin privé.
Les puits d’infiltration
Les puits d’infiltration, appelés puisards, permettent de conduire l’eau du terrain dans une couche du sous-sol plus perméable. Il s’agit d’un réservoir de stockage temporaire de l’eau vers des couches plus profondes du sol, où elle peut ensuite bien s’infiltrer. Son installation dépend néanmoins de la structure drainante du sol.
Choisir les bons végétaux
La qualité de vie, a fortiori en milieu urbain, est plus agréable lorsqu’il y a des arbres dans son environnement proche. C’est plus vrai encore en période estivale car ils jouent un rôle majeur de rafraichissement de l’air lors des épisodes caniculaires.
Pour atteindre cet objectif, acteurs publics et particuliers peuvent agir avec efficacité. Mais attention, avec le réchauffement climatique, il convient de s’appuyer sur des végétaux aux faibles besoins en eau, résistants à la sécheresse, et de privilégier autant que possible des espèces d’origine locale.
Un arbre à remplacer, un projet de jardin ? Pour bien s’y retrouver, voici une liste de plantes répondant à ces critères à utiliser sans modération :
Les arbres
Alisier, érable plane, érable champêtre, merisier, chêne, charme.
Les arbustes
Cornouiller sanguin, noisetier, aubépine, fusain d’Europe, frêne commun, troène, nerprun purgatif, groseiller, églantier, sureau noir, alisier torminal, orme champêtre et la viorne.
Les plantes grimpantes
Lierre grimpant, vigne, houblon, glycine, clématite blanche et le chèvrefeuille des bois.
En complément des espèces locales, il peut être intéressant aussi de planter des variétés de grimpantes horticoles, peu exigeantes en eau et supportant le plein soleil comme le gel : bignone, jasmin, clématite, passiflore etc…
Adapter les bâtiments
Se préparer au changement climatique passe notamment par l'adaptation des bâtiments aux conditions futures. Depuis plusieurs années, la Mairie a engagé des aménagements sur les bâtiments communaux. De quoi inspirer les Olivetains.
La géothermie à l'Alliage
Il s’agit d’un système durable pour chauffer et refroidir le bâtiment : cela permet d’exploiter les calories des ressources peu profondes du sous-sol et des nappes d’eau souterraine. Ces calories sont ensuite captées par des échangeurs thermiques qui alimentent la pompe à chaleur. Le chauffage par géothermie possède un avantage financier et écologique.
Les matériaux bio-sourcés de l'école élémentaire du Poutyl
Le nouveau bâtiment a été écoconçu, c’est-à-dire imaginé avec des produits en matières naturelles. Les murs en ossature bois sont isolés grâce à de la paille. Le bâtiment historique a été isolé avec du béton de chanvre projeté, efficace sur les plans phonique et thermique. Les plafonds sont également équipés de panneaux de bois compressé.
3 bonnes raisons de récupérer l'eau de pluie
L’eau de pluie est une ressource simple à récupérer et à utiliser. Elle dispose en outre de plusieurs avantages.
1. C'est gratuit !
L’eau du réseau de distribution, c'est-à-dire l’eau du robinet, a un coût. L’installation d’un système de récupération d’eau de pluie peut être très rapidement rentabilisée, en fonction de la cuve de récupération choisie. Comptez entre 30 et 100€ pour un bidon de récupération de 200 à 1000L et jusqu’à 500€ pour des cuves extérieures de 2000L. Pour les grosses installations, avec des citernes enterrées de 3500 à 20000L, il faudra prévoir un budget plus important de 1000 à 5000€.
2. C’est meilleur pour les plantes.
En effet l’eau du robinet est rendue potable grâce divers traitements, qui peuvent détruire certains minéraux et donc la rendre moins riche. Certains produits essentiels dans les traitements, comme le chlore, peuvent également avoir une conséquence néfaste sur la croissance des végétaux, très sensibles à ces molécules. L’eau de pluie est exempte de calcaire et contient de nombreux nutriments, comme l’azote et le potassium, essentiels à la croissance des plantes.
3. C’est bon pour l'environnement !
L’eau est une ressource qui peut se faire rare en certaines périodes et des arrêtés préfectoraux d’interdiction d’utilisation de l’eau peuvent être souvent décrétés rapidement en début de saison. Disposer d’une réserve d’eau pour arroser son jardin permet de continuer à entretenir ses plantations sans utiliser l’eau du réseau et donc, en préservant les nappes phréatiques.
5 gestes anti-gaspi
L’eau est précieuse. Connaissez-vous ces 5 gestes anti-gaspillage à adopter sans modération à la maison et faire du bien à son porte-monnaie ?
Pour une douche plus écolo
Un bain consomme en moyenne plus de 100 litres d’eau ; une douche de 5 minutes, c’est environ 75 litres. La démonstration est faite ! Pour faire encore mieux, il est possible de s’équiper d’un pommeau économique. Certains modèles ne consomment que 6 litres d’eau par minute. En restant sous la douche 5 minutes, c'est 56 euros de moins sur la facture d’eau par an et par personne ! Et si on coupe l’eau pendant le shampooing et le savonnage, c’est encore mieux !
Vigilance sur les fuites
Un robinet qui "goutte" peut représenter jusqu’à 4 litres perdus par heure. Sur une année, cela correspond à 120 euros ! Alors, une astuce pour détecter une fuite : vérifiez votre compteur d'eau le soir avant de vous coucher puis le lendemain matin au réveil ou activez l’alerte fuite et l'alerte surconsommation gratuites et disponibles sur votre compte en ligne.
Pas de gaspillage aux W.C
Le meilleur moyen est d’utiliser une chasse d’eau à double commande. Ce système permet d’économiser 40% à 60% d’eau.
Récupérer l’eau de rinçage des légumes
Une "astuce de grand-mère" qui nécessite simplement d’utiliser une bassine. L’eau récupérée servira utilement à l’arrosage des plantes.
Préférer l’électroménager peu gourmand
Un lave-linge à remplacer ? En plus de vérifier l’étiquette énergie, soyez attentifs à sa consommation en eau. Elle peut varier d’un modèle à l’autre. Pour être vertueux, faites tourner vos appareils seulement lorsqu’ils sont pleins.
Éviter le ruissellement autour d’une habitation
De nombreuses parcelles situées sur les bords du Loiret ont en commun des sols argileux. Les variations d’eau peuvent avoir certaines conséquences :
- En période de sécheresse, le manque d’eau entraîne un tassement irrégulier du sol en surface.
- Lors d'épisodes pluvieux importants, un effet de gonflement se produit, pouvant entraîner fissures et affaissements pour les maisons individuelles.
Vous êtes dans une zone à risque argilo-calcaire moyen ?
Voici quelques solutions pour limiter les dégâts.
- Limiter le ruissellement et les apports d’eau pluviales à proximité des constructions, si possible au-delà de deux mètres des murs extérieurs.
- Veiller à garder un taux d'humidité constant en imperméabilisant la surface du sol tout autour de la construction.
- Utiliser des matériaux souples pour les réseaux, afin de réduire au maximum les risques de ruptures des canalisations enterrées.
- Éloigner la construction des racines des végétaux. Si ce n’est pas possible, installer un écran anti-racines d'une profondeur de 2 mètres minimum adapté aux types de racines environnantes.
- Réduire les échanges thermiques du sous-sol.
- Rigidifier la structure du bâtiment pour résister aux distorsions provoquées par les mouvements de terrain : des chaînages horizontaux et verticaux et une pose de linteaux au-dessus des ouvertures permettent de minimiser les désordres.
Comment réaliser des économies d'eau au jardin ?
Récupérer l’eau de pluie
L’installation d’un récupérateur d’eau de pluie est une pratique de plus en plus courante et aujourd’hui, rares sont les jardiniers qui n’en possèdent pas.
Cet équipement est bénéfique économiquement et écologiquement et il vous permettra d’arroser convenablement votre jardin en période de sécheresse.
Vous pouvez installer votre citerne sur n’importe quelle sortie de gouttière, veillez simplement à installer une grille pour éviter l’accumulation de feuilles.
Arroser au bon moment
Durant les périodes sèches, de mai à septembre arroser environ 2 heures avant le coucher du soleil, de façon à éviter la perte d’eau par évaporation.
Les systèmes d’arrosage économes :
- Le goutte à goutte : installer un arrosage de son jardin en goutte à goutte permet de délivrer une quantité très limitée d’eau à chaque plante.
- Les oyas (ou poterie d’arrosage) sont des réservoirs en forme de jarre, en terre cuite poreuse que l’on utilise enterrés afin de diffuser l’eau de manière douce et constante. Ce mode d’arrosage permet d'importantes économies de l’ordre de 50 à 70%. Ces poteries s’adaptent à l’humidité de la terre, irriguent en profondeur, permettent un arrosage régulier et juste, et peuvent être raccordées à un système d'approvisionnement, ce qui est pratique si vous partez en vacances.
Le paillage
Un bon paillage permet de limiter fortement l’évaporation de l’eau du sol, permet également de baisser la température à proximité immédiate des plantes et donc l'évaporation par les feuilles. De plus, il évitera aussi le développement des mauvaises herbes.
Toutefois, veillez à pailler de la bonne manière :
- paillez lorsque le sol est humide,
- paillez abondamment, 10 cm de paillage sont nécessaires afin de fonctionner correctement,
- au potager, paillez également les allées afin d’éviter de créer des ponts d'évaporation.
Biner et bécher
En effet, biner la couche supérieure du sol et casser la croûte à la surface permettra de faciliter la pénétration de l’eau et de conserver l’humidité du sol.
Aérer la terre sur environ 30 cm de profondeur à l'aide d’une fourche bêche vous permettra d’augmenter la capacité de rétention en eau du sol. Attention tout de même à ne pas retourner la terre de façon à préserver la vie du sol.