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Née en 1941, Monique est originaire du Pas-de-Calais. Après avoir obtenu à 14 ans son certificat d’études, elle intègre comme beaucoup de jeunes filles de son âge une école ménagère. Elle y acquiert la culture générale et y apprend l’éducation de l'époque, l'enseignement ménager, « J’ai apprécié ces moments. J’y ai appris la cuisine, la couture, le tricot, le crochet, le ménage. J’étais prête à pouvoir me marier ! » dit-elle d'une voix enjouée et avec humour !
C’est peu après la sortie de ses études que Monique met en pratique ses cours de confection. « Après l’école, j’ai travaillé à la chaîne à Bailleul, dans un atelier de confection de l’armée. J’ai cousu une quantité de pantalons et chemises ». Monique reprendra l’aiguille quelques années plus tard, comme s’il était évident que le tricot ferait appel à elle. La vie suit son cours. Elle s’installe en famille en 1982 et est embauchée en tant que cuisinière en crèche à Orléans. « Un petit bout de femme au grand cœur » comme la décrit sa fille Maryline,« qui se relèvera de chaque épreuve que la vie lui réserve ». « Avant puis après le décès de mon époux, j’ai fait face à de multiples problèmes de santé. J’ai dû me rendre en maison de convalescence afin de me remettre sur pied. C’est à ce moment-là que l’on m’a proposé de tricoter pour les prématurés du Centre Hospitalier Régional d’Orléans ». Ce plaisir manuel qu’elle n’avait plus pratiqué depuis longtemps lui revient vite entre ses mains alertes.
Tricoter fait du bien à Monique. Un loisir apaisant qui trouve son sens lorsqu’elle recouvre une certaine autonomie physique et qu’elle découvre le tricot solidaire.
“Une trentaine de pulls pendant le confinement”
« C’est une thérapie pour l'esprit et les mains : vous êtes obligé de réfléchir, de compter, de lire, d’ajuster. En arrivant à la Girandière dans la résidences pour personnes âgées en 2012, ma fille m’a proposé de tricoter pour une association de son village qui offrait des colis aux enfants hospitalisés pendant les fêtes de Noël. Pendant presque six années, j'ai réalisé des doudous, des vêtements pour les poupées, … J'ai même habillé le nounours de mon enfance. »
L’association se dissout après plus de quinze ans d’activités mais Monique poursuit son bénévolat avec le soutien de sa fille. « Je bouquine, je regarde des téléfilms l’après-midi . Les journées sont parfois longues à mon âge. C’est important pour moi de poursuivre une activité et de me sentir utile. Alors, je tricote. Je ne peux pas faire de grosses réalisations car cela pèse trop sur les poignets mais je fais ce que je peux. Aujourd’hui, je confectionne des pulls pour les plus jeunes qui sont offert à l’association Olivet Solidarité. J’en ai réalisé une trentaine depuis le confinement et je continue car les enfants en ont besoin ».