Du tennis et des hommes

Gagner en équipe plutôt que seul : c’est le pari qu’ont fait Patrick Jacquot, Nicolas Sobiepaneck, Arnaud Ardoin et Sylvain Levenez, quatre joueurs de tennis olivetains. Rencontre avec des sportifs ambitieux qui visent haut.

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On aurait pu intituler ce portrait « 4 garçons dans le vent », mais on se serait trompé de catégorie. Et leur catégorie justement, ils l’assument pleinement. S’ils sont bien dans le vent, nos quatre garçons sont surtout quatre hommes, quatre tennismen catégorie vétéran, qui ont joué dans la cour des grands en 2018.

Après un an d’entraînement poussé, ils sont arrivés 2e au Championnat Régional en équipe + de 45 ans. Une réussite pour une équipe venant d’un club modeste comme celui d’Olivet. S’ils sont évidemment un peu déçus de ne pas être sélectionnés pour le championnat national, ils n’en restent pas moins fiers de leur parcours, fiers surtout d’avoir percé en équipe dans un sport habituellement individuel.

Une équipe de compétiteurs

Patrick, Nicolas, Arnaud et Sylvain se connaissent depuis une dizaine d’années, ils se sont côtoyés et croisés souvent à l’USMO tennis. Ce sont chacun des compétiteurs, qui pratiquent un tennis plus « professionnel » que loisir et qui aiment les performances. Pourtant, l’envie de jouer collectif s’est imposé peu à peu dans leurs esprits.

Ça faisait trois saisons qu’on essayait de bâtir une équipe. En 2018, Patrick s’est ajouté, et ça a été le timing parfait. Ensemble, on a décidé de viser le national . Sylvain, capitaine de l'équipe

Chaque week-end, l’équipe se retrouve pour s’entraîner deux ou trois heures. « C’est qu’il n’est pas toujours facile de concilier le travail, la famille et le tennis, raconte Arnaud. Mais on s’entraîne aussi en individuel la semaine, pour se maintenir en forme ».

Le tennis, un partage des émotions

Tous les quatre ont commencé ce sport lorsqu’ils étaient jeunes, et visiblement, ils ne sont pas près d’y renoncer. Nicolas peut en témoigner, lui qui a été blessé au genou il y a quelque temps : « Les médecins m’avaient dit d’abandonner le tennis, de faire quelque chose de plus doux, mais je ne concevais pas le fait d’arrêter, c’était impossible ». « Alors il s’est arrêté un an, et il est revenu à son meilleur niveau », complète Arnaud. Et en se hissant justement à un très bon niveau, ils espèrent transmettre l’idée, que, même à plus de 45 ans, on peut faire du sport et se mettre au tennis.

Mais ils l’avouent, leur moteur à eux maintenant, c’est l’équipe : « On partage nos réussites, nos défaites. On se coache les uns les autres, on se soutient. C’est un vrai partage des émotions. » « C’est vrai que c’est plus ludique que de faire de la course à pied seul, rigole Nicolas. Mais oui, au-delà de l’effort individuel, il y a une véritable épopée collective ». Antoine va même plus loin et affirme qu’ils s’améliorent les uns les autres.

C’est très psy en fait. D’ailleurs, j’aime bien dire que le tennis, c’est comme la vie : on commence un match et on ne sait jamais quand il va s’arrêter. Notre jeu reflète notre caractère, ce qu’il y a de plus profond en nous ». Quatre tennismen, quatre compétiteurs aux jeux différents qui semblent pourtant s’être trouvés et veulent continuer ensemble.

Que leur souhaiter pour 2019 ? « Une victoire, une qualification pour le national ! » répondent-ils unanimement. Et le souhait aussi, de se créer de beaux souvenirs.