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Dans sa veste blanche de pâtissière, poche de crème dans la main droite et cupcake au chocolat dans la main gauche, Emeline Héraudeau est dans sa bulle. Des roses pâles et des hortensias bleutées au liseré blanc, ornées de feuilles d’un lumineux vert sauge, naissent sur le gâteau. Les gestes sont fluides, assurés ; le regard, concentré. Au fond d’elle, l’Olivetaine d’adoption ressent satisfaction et quiétude : “réaliser quelque chose de mes mains m’est essentiel, souligne-t-elle. Créer me nourrit. J’en ai toujours eu besoin.” Pour autant, à 20 ans, elle n’aurait jamais pensé devenir pâtissière, encore moins à son compte. Diplômée en graphisme, sa voie semblait tracée. Mais ayant la bougeotte Emilie Héraudeau dut se contenter de petits boulots pendant plusieurs années. Pendant cette période “ses besoins de concret et de valeur ajoutée” se sont tant et si bien amplifiés qu’elle se lança dans une reconversion dans la pâtisserie. La raison ? Elle a toujours aimé cuisiner et pâtisser. “Quand j’étais étudiante, dans mon 20 m2 , je faisais des gâteaux dans un four grill pour mes amis, rit-elle. Je n’ai jamais arrêté. En pâtisserie, je peux explorer toutes les pistes créatives.”
Rendez-vous à Noël
Au mois de juillet dernier, Émeline Héraudeau s’est lancée dans l’aventure entrepreneuriale avec «La dernière part», son activité de pâtisserie personnalisée, uniquement sur commande, à Olivet. Rendre un gâteau unique est un défi qu’elle relève en suivant une autre passion, les fleurs, «belles et délicates». Elle fait ainsi germer ses idées, les sème sur quelques entremets et les laisse fleurir pour les curieux amateurs de sucré. Si la page blanche existe, la jeune femme force son mécanisme intellectuel pour continuer à créer, encore, toujours. Elle dessine, peint, brode, fabrique des meubles en carton-pâte. Donner vie à son imagination la galvanise.
Avec «La dernière part», elle affine ses recettes et rebat les cartes des mets sucrés. En décembre, cookies,
financiers et autres pâtisseries sèches fleuries devraient régaler les yeux et les papilles des promeneurs du
Marché de Noël d’Olivet. Une première pour la pâtissière, qui croque déjà ses premiers biscuits.