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Costume impeccable, sans cravate, rasé de près, sourire engageant... Adrien Lelièvre, 34 ans, se présente à nous en affichant le profil du parfait startupper, anglicisme qualifiant les jeunes créateurs d’entreprises innovantes.
Mais son sérieux apparent s’efface dès qu’un mot survient dans la conversation : supercondensateur. Ce terme de science-fiction déclenche chez lui un enthousiasme non feint. Les supercondensateurs, c’est sa passion !
Pour eux, il n’a pas hésité à tout lâcher. Ingénieur en mécanique d’un groupe industriel spécialisé dans la fabrication de composants électroniques, il avait souhaité développer une entité dédiée à cette nouvelle technologie.
Comme cela n’a pas pu se faire, j’ai pris mon destin en main et cherché à reprendre une société en électronique avec des compétences de bureau d’études.
En février 2016, il jette son dévolu sur la société STEE située à Olivet, rue de Picardie dans la ZAC des Aulnaies.
Je ne connaissais pas la ville mais elle est parfaitement située au niveau du réseau autoroutier, facile d’accès pour nos clients et nos partenaires. C’est un gros avantage d’un point de vue logistique.
Avec ses salariés, ils travaillent rapidement sur un prototype de vélo électrique équipé du fameux supercondensateur.
Il s’agissait au départ d’un simple cas d’étude soumis à son équipe pour qu’ils se familiarisent avec la technologie. Mais les réactions extrêmement positives, lors de la présentation du vélo de démonstration, l’incitent à se pencher sur l’hypothèse d’une commercialisation de l’engin.
Nous franchirons le pas en 2019. Nous avons déjà plusieurs commandes. Nous avons levé tous les freins techniques et nous allons pouvoir nous attaquer au design et à l’architecture mécanique.
Mais, au fait, il a quoi de spécial ce super vélo ?
Concrètement c’est un vélo 100 % électrique, sans aucune transmission mécanique, ultra-léger, et avec une autonomie illimitée. Il n’y a plus de batterie à charger. Le vélo stocke l’énergie produite par l’utilisateur et absorbe les pics de puissance qu’il aurait dû fournir, le laissant dans sa zone de confort.
Le visage d’Adrien risque de s’animer encore longtemps à l’évocation du mot “supercondensateur” !