Éric, la musique en partage

Éric, disc-jockey depuis une dizaine d'années, a mis son talent au service de ses voisins du quartier du val pendant le premier confinement : entretien avec ce passionné de musique.

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Il y a trente ans, Olivet a accueilli un jeune commercial fraîchement débarqué de la région parisienne. Séduit par la tranquillité, la beauté et le dynamisme de la ville, il a, avec sa famille, décidé d’y poser ses valises pour y construire sa vie. Depuis son enfance, la musique est une passion :

Lorsque j’étais plus jeune, il m’arrivait d’enregistrer des musiques qui passaient sur les ondes des radios parisiennes sur des cassettes et de les utiliser ensuite dans des boums avec les copains.

Pourtant, ce n’est que récemment - il y a une dizaine d'années - qu’Éric prend la décision de donner plus de place à cette passion.

La musique, c’est un besoin viscéral, je ne peux pas vivre sans, que ce soit du jazz, du classique, de l’électro… j’aime toutes les musiques !

Il décide alors de se former au mixage et devient DJ pendant son temps libre. Il anime les soirées dans des boîtes de nuit branchées de la métropole, les fêtes des villages environnants et propose ses services pour des événements privés tels que des soirées d’anniversaire. En 2020, lors du confinement du printemps, c’est spontanément qu'il diffuse sa musique à ciel ouvert pour apporter un peu de gaieté à son quartier. Un rendez- vous se met progressivement ne place au fil des semaines. Chaque samedi à 18h, il s’installe dans son jardin, une table de mixage devant lui. Ainsi, dès le début de la crise sanitaire, tous les styles de musique résonnaient dans le quartier d’Olivet dans lequel il réside. Pendant deux heures, sa musique est comme une échappatoire, pour lui d’abord, en renouant avec une vie presque normale, mais aussi pour son voisinage.

Ce métier, c’est donner du bonheur aux gens et c’est quelque chose qui me tient particulièrement à coeur.

Cela a certes quelque peu surpris les premiers temps, mais a finalement été particulièrement apprécié des habitants. Tout comme les applaudissements aux soignants à 20h, ces deux heures d’évasion étaient devenues un rituel solidaire.

Des voisins dansaient sur leur balcon, d’autres se déhanchaient devant leur entrée. À chaque fois, on sentait la bonne ambiance et je voyais le sourire des gens.

Ce moment a également permis à tous de contrer le repli sur soi apparu lors de ce confinement et ont ont fait du disc-jokey le déclencheur de belles amitiés, nées de ces moments de partage, de solidarité et de bonheur.