Parcours patrimoine

La longue histoire de la mairie

Le 14 juillet 1887, le nouvel hôtel de ville est inauguré au cours d'une fête restée inoubliable, qui s'est achevée par un banquet et un grand bal. Cet élégant bâtiment aux allures d'hôtel particulier avec son riche fronton et ses petits pavillons en retour, a vu Olivet croître, passant du petit bourg rural de 3 660 âmes à une ville qui compte en 2019 plus de 22 000 habitants. Parmi les 28 maires qui se sont succédé, on compte un amateur de jardin (Léon-Hector
Patas d'Illiers), un pionnier de la culture de la betterave à sucre (Mesmin-Thomas), un horticulteur et rosiériste célèbre (Albert Barbier) et une figure de l'aéronautique (Paul Genain).

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La mairie avant la mairie…

Pendant tout l’Ancien Régime, Olivet ne disposait pas d’élus locaux chargés de la gestion des affaires de la commune : c’était un syndic qui s’en occupait. Il a fallu attendre le début de la Révolution pour qu’une municipalité au sens moderne du terme soit installée : la toute première municipalité olivetaine a été élue en janvier 1790, conformément à la loi du 14 décembre 1789 de l’Assemblée Nationale. Les habitants se choisissent comme premier maire André Cribier, marchand de vin du bourg, remplacé peu après par Jean-Pierre Cosson, vigneron du quartier du Cloître, auquel a succédé un autre vigneron Jacques Lepage (il ne faut pas oublier que pendant des siècles Olivet a été un bourg viticole). Le conseil municipal se composait alors de 26 membres. Et le tout premier registre des délibérations municipales date du 10 octobre 1790. Entre 1795 et 1800, le conseil municipal est supprimé et remplacé par une municipalité cantonale, regroupant avec Olivet les
communes de Saint-Hilaire-Saint-Mesmin, de Saint-Nicolas-Saint-Mesmin, Pryvé, Saint-Denis-en-Val et Saint-Jean-le-Blanc. Puis après le 18 brumaire, les municipalités cantonales sont supprimées et le 20 avril 1800 les maires sont rétablis dans chaque commune ; c’est Altin Gautry qui exerce la fonction à Olivet jusqu’en 1806. À cette époque le conseil se réunissait dans une salle de café de la grande rue du bourg, avant de décider que les séances se tiendraient désormais dans l’ancien presbytère confisqué, local qui devait servir de mairie pendant encore de longues années.
Le 12 mai 1822, sous le mandat d’Hector Patas d’Illiers, le conseil achetait la maison de la Petite Borde pour y établir la mairie, en bordure de la route de Saint-Hilaire, juste en face de la place publique où se tenaient foires et assemblées. Puis pendant quelques années cette maison a abrité les soeurs de la Providence. Ce n’est qu’en 1854 que la mairie s’y réinstalle définitivement, avec en annexes une dépendance abritant le matériel à incendie et une autre servant de prison. Depuis lors elle n’a plus changé d’emplacement, mais le bâtiment lui-même devait être entièrement reconstruit.