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D'hier à aujourd'hui
A l'époque des Mérovingiens
On peut fixer au temps des Mérovingiens l’époque où se constituèrent les villages du coteau, au sud de la rivière du Loiret. Situé au nord de la rivière, le Val était sans doute peu habité à l’époque, tant il est vrai que cette région était inondable pendant une partie de l’année, ce qui constituait un obstacle aux communications régulières entre la Sologne et la Loire.
L’aspect de la contrée évolua au temps des Mérovingiens : successeurs des autorités impériales, ceux-ci devinrent seigneurs et maîtres des fleuves et des rivières navigables. C’est ainsi que les petits rois francs cherchèrent à exploiter leurs biens et à augmenter le nombre de leurs partisans en offrant tout autour d’eux des parcelles de terre. Ainsi en fut-il de Clovis qui fit don à l’un de ses familiers d’une grande parcelle de terre située près du Loiret, dans le but de fonder un monastère.
Les moines de Micy entreprirent alors des travaux remarquables : ils assainirent peu à peu la contrée, développèrent la culture des terres et construisirent des levées pour protéger le Val des crues ; les défrichements permirent en outre d’étendre le vignoble. Hélas, lors de leurs incursions, les Normands détruisirent une grande partie du patrimoine de la région, de telle sorte que nous en savons peu sur l’histoire très lointaine d’Olivet.
Au temps des Capétiens
En 911, les Normands échouèrent devant Chartres ; ils ne constituèrent plus une menace pour le pays qui, alors, se reprit à vivre. Les moines bénédictins revinrent à Micy et relevèrent les ruines de leur monastère.
A la fin du Xe siècle, la rivière du Loiret comptait cinq ou six chaussées auxquelles correspondaient autant de moulins : à mi-chemin entre Caubray et le bourg de Saint Martin, on construisit une église.
Les rives du Loiret, qui constituaient le domaine royal, changèrent peu à peu de mains : l’aliénation du domaine royal par les Capétiens profita le plus souvent aux communautés religieuses, de telle sorte qu’au début du XIIIe siècle, les rives du Loiret étaient devenues de véritables biens d’église.
Au Moyen Âge
Le XIIIe siècle et la première moitié du XIVe furent des années tranquilles et fécondes pour les habitants de l’Orléanais. Un pont de pierre fut construit pour relier les deux rives du Loiret à Olivet : il devait développer par la suite les communications avec Orléans.
Lors de la Guerre de Cent ans, des partisans anglais s’infiltrèrent dans la région d’Olivet : grâce à Jeanne d’Arc, qui libéra Orléans des Anglais en 1429, ceux-ci levèrent le siège mais que de ruines ils laissèrent derrière eux !
Les paysans retournèrent aux champs tandis que les moines relevèrent les ruines de leurs couvents.
A la fin du XVIe siècle, les troupes d’Henri IV s’installèrent pendant quelques temps à Olivet. Le roi vint ainsi à plusieurs reprises à Olivet, à l’invitation du maréchal d’Escures, propriétaire du château du Poutyl.
Les guerres de religion furent un désastre pour Olivet : les moines ne parvinrent pas à retrouver leur fortune d’antan et l’ancien domaine royal passa peu à peu aux mains des particuliers. Ceux-ci créèrent tout au long de la rivière les propriétés qui ont fait la réputation d’Olivet.
Au XIXe siècle
A partir de la seconde moitié du XIXe siècle, la rivière du Loiret devint très attractive pour les Orléanais : grâce aux premiers moyens de transports modernes, ceux-ci profitèrent des charmes du Loiret avec ses guinguettes et ses canotiers, tout comme les Parisiens au bord de la Marne.
Avec la Belle Époque, les moulins à eau qui bordaient la rivière, perdirent peu à peu leur activité : jusqu’alors lieu de besogne, la rivière devînt un lieu de loisirs et les moulins se transformèrent en maisons d’habitation.
La loi fixant les grands principes d’organisation des communes fut alors publiée, et Olivet construisit sa mairie, inaugurée le 14 juillet 1887. En 1901, la ville comptait 3668 habitants.
Au XXe siècle
Après une crise terrible causée par le phylloxera, le vignoble est remis en état avant la guerre de 1914-1918. La Première Guerre Mondiale affecte de nombreuses familles olivetaines, comme en témoigne l’édification du Monument aux Morts en 1921.
En 1936, la ville franchit le cap des 4000 habitants.
En 1938, le tramway qui desservait Olivet depuis la fin du XIXe siècle cesse de circuler, remplacé par les autobus.
C’est au cours de la Seconde Guerre Mondiale, en 1941 précisément, qu’Olivet connaît sa première femme Conseillère municipale, Mme Geneviève Perrier, qui fut par ailleurs la dernière propriétaire du Château de la Mothe, avant son acquisition par les domaines puis par la ville d’Olivet.
Lors de la Seconde Guerre Mondiale, Olivet connaît des faits de résistance, notamment à travers le réseau auquel appartenait Marcel Belot, né en 1913 et tué le 21 août 1944 : ce jeune héros olivetain de la Résistance a donné son nom à la rue principale du centre-ville de la commune.
Après la Seconde Guerre Mondiale Olivet va connaître une spectaculaire progression : de 4916 habitants en 1946, la ville passera à 20 450 en 1999 !
Dans le cadre des dispositions de l’OTAN, les Américains établissent une base militaire dans le secteur de Maison Fort et construisent tout un quartier résidentiel au sud de la commune, l’actuelle résidence Foch. Les Américains quitteront Olivet en 1967 mais ont marqué la vie locale ! La base militaire est devenue propriété de l’armée française ; elle est actuellement occupée par le 12e Régiment de Cuirassiers.
Dans les années soixante, avec l’expansion de l’agglomération orléanaise et la création de La Source, Olivet va prendre son essor : l’habitat se développe avec, notamment, la construction des grands immeubles du Val.
En 1965, la route nationale 20 ne passe plus par le bourg d’Olivet : une déviation est mise en place, telle que nous la connaissons aujourd’hui, laissant à la rue Marcel Belot son rôle de rue commerçante et résidentielle.
En 1967, le Clos de Lorette est construit à l’emplacement du château dont il a gardé le nom. Joseph Maury, Maire d’Olivet de 1947 à 1965, en fut le dernier propriétaire. La même année, l’église Notre-Dame du Val est inaugurée par le père Guy-Marie Riobé, alors évêque d’Orléans.
À partir des années 1970, tandis que la démographie progresse, les équipements publics se multiplient : établissements scolaires, gymnases, piscine, centre culturel, stades, domaine du Donjon.
En 1983, Monique Faller est la première femme élue Maire d’Olivet ; elle restera jusqu’en mars 2001. En 1987, on inaugure la place Louis Sallé, du nom de l’ancien Député-Maire qui exerça trois mandats de 1965 à 1983.
La fin du siècle voit la naissance de deux projets importants pour l’avenir d’Olivet : la réalisation de la ligne de tramway de l’agglomération orléanaise, qui traverse les quartiers sud-est de la commune, et le développement du quartier du Larry.
Pour en savoir plus sur Olivet, sa grande et sa petite histoire, rendez-vous sur le parcours patrimoine